Valérian PETIT ()

Valérian PETIT ()

Des causes purement sociales peuvent-elles générer une ségrégation sexuelle entre habitats ? Stage réalisé dans le cadre du module Initiation à la Recherche, Master 1 Biodiversité, Écologie et Evolution, 2020-2021 Encadré par Jean-François Gérard

Résumé
Chez les grands herbivores, en dehors de la période de rut, les mâles et femelles adultes
ont tendance à former des groupes distincts et peuvent également occuper des habitats
différents. Les causes de cette ségrégation des sexes restent discutées.
En s’inspirant du cas du Cerf de Virginie (Odocoileus virginianus), quatre modèles de
formation de groupes sur un espace explicite en deux dimensions incluant un milieu fermé
et un milieu ouvert, ont été développés. Dans le premier modèle, les groupes se déplacent
avec une probabilité constante, peuvent éclater, et fusionnent quand ils sont à portée de
vue. Dans le second modèle, la probabilité de déplacement n’est plus constante, mais
diminue avec la taille du groupe. Dans le troisième modèle, tous les individus sont des
femelles qui s’évitent les unes les autres. Le quatrième modèle inclut à la fois des femelles
se comportant comme dans le troisième modèle et des mâles se comportant comme dans
le second.
La simulation des modèles nous permet de générer une ségrégation sexuelle entre
habitats en l’absence de toute préférence individuelle pour l’un ou l’autre des deux milieux.
Abstract
In large herbivores, outside the rutting period, adult males and females tend to make up
distinct groups and may also occupy different habitats. The causes of this sexual
segregation remain a matter of debate.
Based on the case of the white-tailed deer (Odocoileus virginianus), four models of group
formation over an explicit two-dimensional space including both a closed and an open
habitat were developed. In the first model, groups move with a constant probability, can
break up, and merge with the sighted groups. In the second model, the probability of moving
is no longer a constant, but decreases as group size increases. In the third model, all the
individuals are females that avoid each other. The fourth model includes both females
behaving as in the third model and males behaving as in the second model. The models’
simulation allows sexual segregation between habitats to be obtained without any individual
preference for one of the two habitats.